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Il y a d’abord peut-être l’idée du projecteur que l’on braque sur une chose que l’on aime. Comme pour l’aider à s’émanciper, l’inciter à aller vivre sa vie.

Sa vie souvent jusqu’ici anonyme. D’un repaire à l’autre, d’un atelier à un appartement, d’une salle des ventes à une maison. D’une main aimante à une main avide, quand ça n’est pas le contraire. Passant parfois par le purgatoire du garage, du garde meuble, au grès des désamours, des modes ou des successions.

Cette vie des objets, c’est la leur, elle leur est entièrement propre, on ne peut leur enlever, tout au plus on peut choisir d’en faire un temps partie. Comme eux feront un temps partie de la nôtre ou peut-être de la vôtre.

Ces centaines d’objets que notre métier nous amène à croiser, tous ici ont au moins un point commun : nous les avons aimés, ils nous plaisent. Mais avec le temps et peut-être une forme de maturité, est arrivée aussi l’envie de les partager, de les faire voyager.

Il est un autre de leur point commun, c’est que le plus souvent ils sont le résultat du travail de la main. La résultante d’un continuum unique et précieux qui va de la pensée, la conception abstraite à sa réalisation physique. Ils sont le fruit de ce mouvement harmonieux, parfois laborieux que demande toute création. Ils sont donc comme nous fragiles et c’est sans doute là que réside leur valeur éthique.